Sous une autre forme

Pour commencer, sachez que les médicaments sont souvent disponibles sous différentes formes galéniques (comprimés, gélules, sirops, suppositoires…). Si vous en préférez une, demandez au médecin de vous la prescrire. Lorsque les spécialités existantes ne vous conviennent vraiment pas, par ex. en cas de problèmes de déglutition, votre pharmacien peut, sur prescription médicale, réaliser une préparation magistrale pour un mode d’administration plus adapté (par ex. un sirop plutôt qu’un comprimé).  

La bonne technique

Votre comprimé ou votre gélule ne passe pas? Vous vous y prenez peut-être mal. Pour commencer, pensez à boire un peu d’eau pour humidifier votre bouche. Ensuite, deux techniques ont fait leurs preuves. Les connaissez-vous?

• L’une consiste à poser le médicament sur la langue, à porter une bouteille d’eau à la bouche en serrant fermement le goulot entre vos lèvres pour ne pas laisser l’air passer, et à avaler une grande quantité d’eau, qui entrainera le médicament.
• L’autre consiste à poser le médicament sur la langue, à prendre une grande gorgée d’eau (sans l’avaler), puis à baisser le menton sur la poitrine, pour avaler le tout dans cette position.

Autre solution: demander en pharmacie un gel spécialement conçu pour vous aider à avaler votre médicament. Et oui, ça existe!

Les comprimés sécables

Vous pouvez aussi avaler votre comprimé en deux fois, s’il est sécable. Au moindre doute, lisez la notice ou posez la question à votre pharmacien. Et pour le couper facilement, demandez-lui un coupe-comprimé.

De l’eau, de l’eau, encore de l’eau (plate)

Avaler son comprimé ou sa gélule avec de l’eau plate est le meilleur conseil qu’on puisse vous donner. Evitez l’eau gazeuse et les sodas, les jus, le lait, le café et, cela va sans dire… l’alcool. L’eau plate est une boisson neutre, qui n’interagira pas avec votre traitement. Sachez que si vous prenez certains médicaments (contre le cholestérol ou la tension, par exemple, ainsi que certains immunosuppresseurs), il vaut mieux bannir le (jus de) pamplemousse (et de fruits apparentés, comme le pomelo) car il peut provoquer des effets indésirables (très) graves, ou que le lait limite l’absorption de certains antibiotiques. Si vous ne jurez que par ces boissons, vérifiez avec votre pharmacien si ce n’est pas un souci. Sa réponse variera d’un médicament à l’autre!

C’est pas bon…

Il faut reconnaitre que certains médicaments ont mauvais goût, en particulier les sirops. Saviez-vous que différents goûts sont parfois disponibles? Certes, les médicaments ne sont pas des bonbons, mais avouons qu’il est plus facile d’avaler un sirop au goût de fraise. Mais nous avons d’autres astuces! Pensez à sucer un glaçon, à vous boucher le nez ou à vous brosser les dents juste avant d’avaler votre traitement. Il sera moins mauvais si vous ne le gardez pas longtemps en bouche. Un grand verre d’eau juste après pour vous rincer la bouche, et le tour est joué!

Ecraser ou diluer, fausse bonne idée

Même si cela semble bien pratique, il n’est pas recommandé d’écraser ou diluer son médicament sans le feu vert de votre pharmacien, car vous risquez de modifier la manière dont il sera absorbé dans l’organisme. Certains s’y prêtent, et d’autres pas, par ex. s’ils ont un effet prolongé ou retardé. Il en va de même si vous souhaitez ouvrir une gélule pour en avaler le contenu. Vous risquez de modifier son efficacité et/ou d’entrainer, par ex., un surdosage, une irritation de la bouche, de la gorge ou de l’œsophage.

Vous avez le feu vert ? Humidifiez légèrement le comprimé et écrasez-le avec un pilon ou autre objet lourd.

Avant de diluer votre médicament écrasé ou le contenu de votre gélule, n’oubliez pas de demander à votre pharmacien s’il vaut mieux éviter une boisson ou un aliment en particulier. Et bien sûr, veillez à avaler le tout, sous peine de sous-dosage, et ne tardez pas à le faire.

Une dernière remarque: les enfants risquent de refuser par la suite un aliment qui a goûté le médicament. Découvrez nos astuces pour les aider à prendre leur traitement!